1 Août 2018
La plage, lieu symbolique du littoral, site naturel privilégié et terrain de jeu, est un espace aux multiples enjeux. Elle est synonyme de liberté et de convivialité. Elle est aussi le support de multiples activités qui font le succès des vacances au bord du lac. Elle est pourtant, sauf exception, un produit touristique “banalisé” qu'il convient de ré-enchanter. Les Burundais sont-ils conscients de cette richesse naturelle qu’est le lac Tanganyika avant de penser à le valoriser touristiquement?
A Bujumbura, tout au long du lac Tanganyika, des particuliers aménagent des lieux, des fois à l’image des plages classiques mais souvent des Bars, etc. Mais les propriétaires ne sont pas satisfaits du niveau de fréquentation de leurs espaces par les citadins. Mais aussi un autre enjeu handicape toujours ce secteur. De nouveaux dispositifs de stabilisation de la plage, moins agressifs que ceux qui étaient utilisés dans le passé, sont désormais envisageables. Les menaces qui pèsent sur la plage obligent à réfléchir sur sa place dans l'offre littorale. Plus que jamais, il faut y concilier la qualité de l'accueil, la gestion de la sécurité et la préservation de l'environnement. Et tout dans le souci d’attirer les citadins de Bujumbura à visiter régulièrement les plages et du coup les propriétaires en bénéficieraient davantage.
De nombreuses actions doivent être menées par les parties prenantes pour la protection de l’environnement, les pouvoirs publics, les communes et certaines entreprises citoyennes qui se doivent à s’impliquer pour une meilleure gestion et une plus grande attractivité des plages. Le plus important est d'offrir aux visiteurs de meilleures conditions d’estivage en assurant la qualité des eaux de baignade, assurer la sécurité des estivants et favoriser l’hygiène et la propreté. Les démarches de mobilisation viseraient à sauvegarder l’environnement et s’inscriraient dans le cadre de la valorisation du littoral pour promouvoir le tourisme balnéaire.
Néanmoins, les efforts à consentir ne doivent en aucun être sapés par les comportements inciviques de certains estivants qui ne respectent pas les prescriptions de sécurité d’hygiène comme on le voit dans d’autres espaces publics dans la capitale Bujumbura et à ailleurs dans le pays.
Les services concernés pourraient multiplier les efforts et s’investir de plus en plus dans ces lieux d’urbanité. Tous les moyens sont à mettre en œuvre pour rendre plus attractif et multifonctionnel le littoral du lac Tanganyika. Dans ce cadre, tous les critères doivent être mis en équation : qualité des eaux de baignade, aménagement de certaines infrastructures, renforcement du réseau de transport, organisation des parkings, faciliter l'accès aux plages, balisage des zones, communication et panneaux de sensibilisation, animation. La réussite de tous ces efforts nécessite néanmoins l’adhésion de tous, notamment les estivants, pour sauvegarder la renommée des plages du lac Tanganyika, toujours en quête d’existence. Il est à noter qu’un intérêt particulier est à porter aux personnes à besoins spécifiques : aménagement d’un espace équipé de parasols, relax et trails pour leur permettre de profiter des plaisirs du lac.
Amédée Habimana, http://www.ppbdi.com